J'en avais peur. J'en avais la trouille. Il faisait beau dans un parc de Fondillo. Le soleil luisait dans toute sa splendeur. Mais, il n'y avait que d'étincelles de stupeur dans mon regard. C'était la deuxième fois que j'essayais de faire de mon mieux pour vaincre ma peur de monter à vélo. J'avais toujours monté sur des vélos à roulettes jusqu'à ce moment là et je me souviens que j'ai crié de toutes mes forces à mon père de ne me pas laisser monter comme ça. J'étais comme un vieux râleur sans son bâton.
Je me suis égosillé .Aucun résultat. Il semble que mon père ne se méfiait pas de mes capacités pour dompter ce cheval farouche, cette bête sans roulettes sur laquelle j'allais monter. Il m'encourageait de toutes ses forces d'un coin qui se trouvait à la sortie du parc. Je me souviens que je l'entendais dire: « Mon fils, t'es courageux » « Tu pourras la « dompter » . « T'inquiète pas. Tu t'en sortirai, j'en suis sûre ».
Au début, je dois avouer que j'avais peur de me blesser tout en tombant. Et c'est vrai que je suis tombé sur mon cul un ou deux fois et que ça faisait vraiment du mal. Mais, à la troisième reprise, j'ai réussi à faire un tour entier au tour du parc sans tomber. Désormais, j'étais l'enfant le plus heureux du monde. Mon imagination commençait, à ce moment précis, à voler comme un cerf-volant qui retourne au sol cinq minutes après avoir parcouru le ciel sur les mains d'un gamin. J'étais libre comme le vent transperçant l'océan. Mon père avait raison quand il me disait que je pouvais. Vaincre ma peu c'était mon billet en premier classe à destination de mon innocence enfantine. Une leçon que je n'oublierai jamais. Merci beaucoup, papa.
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